Gérer ses salariés sans les mettre dehors !
À Astek Sud-Est, les licenciements se suivent et se ressemblent. Motifs similaires, délais très rapprochés, griefs ridicules voire inexistants, parfois l'employeur se sent obligé de proposer une transaction... et à chaque fois, un fait certain : une fin de mission chez le client.
Suite aux manifestations, grèves, interpellations publiques d'élu-e-s de la république, de demandes de rencontre par la sous-préfecture et la direction départementale du travail, un affolement avait été constaté à la tête de l'entreprise. Démission du président-actionnaire de son mandat, promesse du recrutement imminent d'un nouveau directeur général adjoint, rencontres du nouveau président avec l'ensemble des représentant-e-s du personnel...
Et puis, rien, ou si peu : une nouvelle opération totalement grotesque où l'on demandait à des salarié-e-s de démissionner pour les ré-emchaucher sous contrat étranger avait été annulée. On s'en réjouit évidemment, mais sur le fond, rien n'a bougé. Le personnel de structure devrait encore être renforcé, formé ; une réelle organisation devrait être mise en place, avec une connaissance des salarié-e-s, de leur parcours, de leur savoirs-faire ; les écouter, comprendre leurs attentes et leurs souhaits, les faire évoluer...
Et puis la répression continue. Oui les licenciements prévus contre deux représentants du personnel inquiétés par la direction avaient été abandonnés ; puisque rien n'était possible pour la direction, dans le cadre d'une grève licite, très suivie, par les salarié-e-s et pas les médias. Mais la répression continue au correctionnel. Vendredi 29 novembre, dans le cadre d'une procédure judiciaire "d'injure publique", nos deux représentants devront se défendre d'avoir scandé, avec 170 autres salarié-e-s, "Platano Escroc" devant l'entreprise et la télévision, le 21 mars dernier.
Parmi la trentaine de médias qui suivent le combat des salarié-e-s d'Astek, le journal Le Monde s'est penché tout particulièrement sur cette procédure judiciaire très contestable.
Peut-on clamer publiquement que son patron est un escroc ?
Une grande manifestation citoyenne de soutien est organisée pour le 29 novembre matin, avant la plaidoirie, devant le Tribunal de Grande Instance de Grasse.
Voici notre tract en français/anglais : (PDF, FR+EN, 140 Ko)
Gérer ses salariés sans les mettre dehors ! / Manage its employees without leaving them behind!.