L'inversion de la hiérarchie des normes.

Derrière ces mots qui sonnent comme des termes réservés aux experts, il y a une dure réalité que risquent de ressentir fortement les salariés des sociétés de service.

Quel est le danger ?

Actuellement, tous les salariés d'un même secteur d'activité ont des droits en commun, définis par leur convention collective. Certaines sociétés peuvent être plus généreuses mais aucune ne peut l'être moins.

Si la loi travail est adoptée, une société pourra adopter des règles moins favorables que les droits conventionnels, par exemple augmenter le temps de travail, diminuer la majoration des heures supplémentaires,...

Bien sûr, ceci ne pourra se faire que par la signature d'un accord avec les syndicats représentatifs ou par voie de référendum. Mais avec le chantage à l'emploi, certains employeurs arrivent souvent, hélas, à faire accepter l'inacceptable !

Et lorsque les premières sociétés seront parvenues ainsi à réduire leurs coûts au détriment de leurs salariés, le principe de la libre concurrence fera le reste du travail pour niveler tout le reste de la profession par le bas.

Voila pourquoi il ne peut pas y avoir de compromis par rapport à l’article 2 de la loi travail. Pour maintenir un minimum de protection des salariés du service face au libéralisme qui gagne chaque jour du terrain, il faut se battre pour que le gouvernement renonce à ce projet.

Le 14 juin, appel à grève et manifestation nationale !